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La dame en noir : Quand le vieux paraît jeune.

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A la fin de la saga Harry Potter, la question que beaucoup se posaient était la suivante : est-ce que nos trois jeunes héros auront l’occasion de poursuivre leur carrière de comédiens ? A vrai, dire, le doute fut de courte durée. Pour Rupert Grint, ça n’a pas été bien difficile puisqu’il a tourné dans le sympathique Petits meurtres à l’anglaise avant de rempiler pour plusieurs autres projets pas encore terminés. Emma Watson sera très bientôt sur nos écrans dans My week with Marilyn, qui abordera un épisode anglais de la vie tourmentée de Miss Monroe. Enfin, pour Daniel Radcliffe, ça n’a pas l’air d’être compliqué non plus puisqu’il a occupé pendant pas mal de temps Broadway pour la comédie musicale How to succeed in business whithout really trying avant de s’envoler pour l’Angleterre pour le film d’angoisse dont nous allons parler.

En plus de nous présenter l’ancien petit sorcier sans ses lunettes et son Nimbus 2001, La dame en noir marque également le grand retour de la Hammer, studio légendaire qui popularisa au cinéma, entre autres, ces deux vauriens de Dracula et Frankenstein et qui fit de Christopher Lee (Le seigneur des anneaux) et Peter Cushing (Star Wars) des figures mythiques à jamais associées au cinéma d’horreur. Après être revenue ces dernières années avec des tentatives échouées (La locataire) ou ignorées (Laisse moi entrer), la Hammer a fait appel à James Watkins (Eden Lake) pour lui redonner une fraicheur et balayer tous les récents échecs qu’elle a essuyés.

Le scénario est assez classique. Un jeune avocat, tourmenté par la mort de sa femme à la naissance de son fils, débarque dans un village afin de signer des papiers concernant une maison qu’il souhaite vendre. Seulement, il est accueilli bizarrement, à la fois par les habitants qui insistent pour qu’il reparte rapidement et par cette étrange demeure isolée, dans laquelle les bruits et les ombres sont bien trop présents pour une bâtisse inhabitée. Quel est le secret de cette petite commune ? Qui est cette dame en noir, qui rôde autour de la maison ?

Comme le dit si bien le proverbe, c’est (parfois) dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Dans sa mise en scène, Watkins utilise des techniques basiques mais qui fonctionnent à merveille. Il joue avec son environnement isolé, les ombres, les craquements, la musique et nous plonge dans une ambiance brumeuse qui fait que l’on distingue à peine les formes durant certains passages. Ses mouvements de caméra, qui sont souvent sublimes, nous font redouter l’apparition de cette mystérieuse femme. Dans la partie où Radcliffe est enfermé dans la maison, Watkins exploite brillamment la grandeur du lieu, et l’on se surprend à plus regarder l’arrière plan que le héros, à la recherche de ce spectre qui surgit et nous enfonce dans notre fauteuil. Watkins ne fait pas dans le gore, ni dans le racoleur à la mode du type Paranormal Activity. Il raconte vraiment une histoire, en trois parties, qui a un aboutissement logique, mais qui s’avère touchant. Avec son esthétique léchée, sa très belle photographie et son déroulement dans une époque victorienne qui alimente le côté gothique de l’œuvre, La dame en noir affiche clairement son ambition de rendre hommage aux films qui ont fait la gloire de la Hammer. Watkins utilise une vieille recette mais cette nostalgie en arrive à apporter un peu de nouveauté dans le paysage actuel du cinéma de genre mainstream, rempli de zombies, d’exorcisme et de vampires.

Daniel Radcliffe est assez convaincant dans l’ensemble, mais malheureusement trop peu expressif. Il est surtout dépassé par le paysage qui l’entoure, et par ce fantôme que l’on cherche partout du regard. Ni mauvais, ni très bon, on aimerait voir l’acteur dans un registre différent pour être véritablement conquis.

La dame en noir, c’est l’utilisation d’une vieille idée utilisée par un cinéaste passionné qui s’en sort très bien et qui fait que son film est à ranger aux côtés des bonnes œuvres de maison hantée (Amityville, L’orphelinat). Quant à Potter, sans sa baguette, c’est un peu dur, mais il parviendra sûrement à nous épater par la suite.

Kévin Romanet


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